Pour bien commencer l'année , une petite contribution à l'article chômage de wikipédia :

Limites de la définition du chômage

Au quatrième trimestre 2004 selon l'OCDE le taux de chômage normalisé pour les hommes de 25 a 54 ans était de 4.6% aux USA et de 7.4% en France. À la même période et pour le même groupe, le taux d'emploi était de 86.3% aux USA et de 86.7% en France.

On constate donc sur ce groupe un taux de chômage 60% plus élevé en France qu'aux USA alors que plus de personnes travaillent dans le groupe choisi, ce qui est contre-intuitif si on s'attends à ce que le niveau de chômage reflète la situation du marché du travail.

Il faut donc bien se garder d'interpréter sans précaution les chiffres du chômage. En effet la définition du chômage repose sur la distinction fragile entre non-emploi d'un actif potentiel et l'inactivité, malgré les effort de définition et de normalisation cette mesure reste extrêmement subjective et donc influençable facilement par différentes politiques n'améliorant sans-doute pas véritablement la situation du marché du travail.

Rien de nouveau pour les lecteurs de ce blog, voir les manifestants français sont des dieux en économie.

Quelques discussions sur d'autres blogs, en particulier ici : Wall Street Journal Gets German Unemployment Wrong, je cite la réponse de Dean Baker à mon troll habituel :

Laurent,

you are absolutely on the mark. In fact, many labor economists and increasingly macroeconomists are now arguing that the employment rate is the better measure since "unemployment," the state of not working, but actively looking for work, is ill-defined.

As I noted before, using employment to population rations (EPOPS), the U.S. does not look better than old Europe, at least for prime age workers (source CEPR "Old Europe Goes to Work: Rising Employment Rates in the European Union").

I should also point out that the U.S. data likely overstates EPOPs by 1.0-2.0 percentage points because people who are not employed are less likely to answer the survey (source CEPR "The Impact of Undercounting in the Current Population Survey").

I give the media a bit more slack on using EPOPs as opposed to unemployment rates, because the switch in emphasis among economists is relatively new. On the other hand, there is no excuse for misrepresented a statistic, as the media does when it fails to note that the German unemployment rate is calculated with a different methodology.

Au niveau politique français, j'espère que la discussion au sein du parti socialiste en profitera, par exemple chez Sortie de l'impasse, billet " Les 18 - 24 ans : grands perdants des années Blair ?".

Ajout 20070109 2002: Available in english on European Tribune "What's unemployment, again?" courtesy of Jerome a Paris.